Chers tous,
Nous nous retrouvons pour la quatrième séance de cette sixième saison,
lundi 16 novembre 2015 à 19h30 pour une soirée intitulée « 1928, passages exquis ».
lundi 16 novembre 2015 à 19h30 pour une soirée intitulée « 1928, passages exquis ».
Nous aurons le plaisir d’accueillir Giuseppe Gavazza, musicien.
Projection des deux films en ciné-concert
Etudes sur Paris, de André Sauvage, France 1928 - 75’ (DCP)
Grenoble, de Robert Bastardie, France 1928 - 17’ (35 mm)
Musiques originales composées et interprétées par Giuseppe Gavazza (ACROE/ICA)
http://ast2015.acroe-ica.org/fr/lundi-16-novembre
La soirée est en complicité avec la manifestation ♯AST2015 et le programme Passages de l’Institut pour la Ville en Mouvement
www.cinemathequedegrenoble.fr
http://ast2015.acroe-ica.org/sites/ast2015/files/♯AST2015_DossierDePresse.pdf
http://ast2015.acroe-ica.org/sites/ast2015/files/♯AST2015_DossierDePresse.pdf
Etude
pour des études musicales sur Etudes sur Paris
Giuseppe
Gavazza
Polyphonie, mobilité, espace, mémoire
À
propos d’Études sur Paris j’ai lu :
«
L’expérience de la ville est polyphonique »
«
Les mobilités participent du façonnement du paysage. Lorsqu’elles
disparaissent, elles laissent des traces. (…) Les traits d’espace
quelles ont dessinés restent souvent présentes comme en creux ; une
source de latences, de possibles. »
L’écoute,
bien plus que la vision, permet l’expérience polyphonique, et
l’espace a dans les salles de cinéma modernes une dimension
sonore.
Dans
le documentaire de 1928 nous voyons le passé là où les spectateurs
de l’époque voyaient le présent de la réalité (re)présentée
et le futur du moyen technique. J'ai donc choisi de conserver, dans
la musique, la distance temporelle des images : une musique
abstraite, éloignée, non décorative ni descriptive. Présente,
mais discrète et transparente, puisant dans « la source de
latences, de possibles. »
J'ai
composé une série des paysages sonores, des objets musicaux
virtuels construits avec l'environnement de synthèse par modèles
physiques Genesis. Ils se déroulent avec leurs propres cycles
(ir)réguliers et leurs variantes parfois imprévues, qui évolueront
dans la salle en fonction des trajets suggérés par les «
traversées » du film : Est-Ouest, Nord-Sud, boucle de la petite
ceinture. Ma partition, jouée en direct, sera ouverte, suivant les
tracés du film, et j’y ajouterai des « prélèvements » de
musique jouée sur des instruments acoustiques.
Enfin,
le titre : Études
sur Paris
et non Symphonie,
comme dans Berlin:
Die Sinfonie der Großstadt, de Walter Ruttmann
(1927), probablement le film plus souvent comparé avec le
chef-d’œuvre d’André Sauvage. Ma musique n’est qu’une
série d’ébauches sonores, de voix singulières qui deviennent
chœur dans l’instant de la projection du film, chaque fois
différentes, comme toujours dans la musique jouée en direct.
GG. Juin 2013
Grenoble
Un
regard de 1928, une écoute de 2015
Une
chose que j'aime beaucoup avec les films muets, c'est le silence.
Sonoriser est alors pour moi autant un défi, qu’une inquiétude.
Comment faire pour ne pas faire moins
bien que ce silence ?
Sonoriser
c’est ajouter quelque chose qui raye la beauté du silence.
J'ai donc essayé d'ajouter quelque chose qui aide à de mon point de
vue à la compréhension du film, ce sera en fait un point d'écoute.
Dans
ce documentaire sur le Grenoble de 1928 de Robert Bastardie, il est
essentiel de bien connaître les lieux présents dans les images :
connaître les lieux filmés nous permet de reconnaître et de
mesurer les écarts avec aujourd’hui. Si on a les images, les sons
de 1928, eux ne sont pas là.
J’ai
choisi de jouer avec cet écart et d'enregistrer les sons
d'aujourd'hui pris dans les mêmes lieux visibles dans le film.
La
dimension sonore est souvent masquée par la dimension visuelle.
Ajouter les sons du présent aux images d’il y a 87 ans permet,
peut-être, de mieux lire la ville d'aujourd'hui, justement grâce à
cet écart.
J’espère
que cette dissonance temporelle entre les images et les sons aidera
peut-être à comprendre mieux… les deux.
Giuseppe
Gavazza, Grenoble, le 6 avril 2015
Giuseppe Gavazza est compositeur. Il vit entre la France et l'Italie. Il enseigne la composition au conservatoire de Cuneo. Il a une activité de recherche au sein du laboratoire ACROE-ICA à Grenoble avec comme sujet l'utilisation du logiciel de synthèse par modèle physique Genesis pour la création musicale.
http://www.giuseppegavazza.it
http://acroe.imag.fr
Something new is an irregular new(s)letter about me
(Giuseppe Gavazza)
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